Du lundi 24 juillet au dimanche 6 août | Tous les jours de 14h à 18h
Exposition par Anne-France Abillon
Titre emprunté à Jean-Paul Gavard-Perret avec son aimable autorisation
Soirée de Clôture | Dimanche 6 août à 18h
Performance musicale par Elise Dabrowski, chanteuse et contrebassiste.
Entrée libre et gratuite
L’intime au dehors,
Où tout finit, où tout commence
Anne-France Abillon présente trois séries de photographies “Le tissu du réel” de toiles d’araignées sur papier japon, “Traces” d’empreintes d’insectes, sur papier transparent et “Manteaux d’âme” sur papier Hahnemühle. L’exposition est complétée par une suite de dessins “Au-dessus du vide”.
Le tout est constitué de trames visuelles aux consistances souvent diaphanes. Tout est subtil et précieux dans ce qui demeure encore comme corps et dont les “fils” semblent suggérer l’âme qui voltige en funambules ou «filambules». Existe une tendresse dans une sorte d’attention et de finesse là où tout évolue selon un désordre apparent qu’impriment de telles “figures”.
Le réel revient totalement de ce qu’il est ou du moins tel que nous nous le représentons. Tout ici est intime mais en rien impudique. Une telle “écriture” plastique montre la vie tout en s’en distanciant. D’où la sensation de vivre des états furtifs qui, un moment plus tard, ne serait plus le même. Jaillissent des sortes de déliaisons et d’étranges épanouissements là où, pourtant, tout s’enchevêtre.
C’est une manière de redonner au monde intérieur comme extérieur une partie de son sens là où l’expression plastique devient la réalisation d’une pensée de l’inconscient qu’on ne saurait atteindre sans un tel travail d’assemblage où tout finit, où tout commence là où en dépit des fixations rien n’est jamais clos.
Jean-Paul Gavard-Perret